Tout le monde le sait. 3 choses comptent dans le commerce : 1) l’emplacement, 2) l’emplacement et 3) l’emplacement. En clair, il faut être là où sont les gens. Transposez ce principe au digital et vous vous dirigerez tout naturellement vers… les réseaux sociaux !

Rien d’étonnant donc à ce que les solutions de social commerce se multiplient.

Faire du commerce en ligne n’a jamais été aussi facile. Après le dropshipping, voici désormais que les réseaux sociaux mettent à disposition des entreprises, comme des particuliers, tous les outils pour créer leur propre boutique et vendre simplement. Une preuve supplémentaire qui démontre que plus jamais, c’est bien celui qui crée l’envie d’acheter qui capte désormais l’essentiel de la valeur.

Pourquoi faire du social commerce ?

La réponse tient presque en un seul chiffre : 2 heures et 22 minutes. C’est à dire le temps que nous passons en moyenne par jour sur les réseaux sociaux (source : Globalwebindex 2019). En 2012, il n’était que de 90 mn. A la maison, au restaurant, au bureau, en vacances, en famille ou entre amis… cette “activité sociale” nous occupe donc de plus en plus. Les marques l’ont d’ailleurs maintenant compris : leurs investissements publicitaires sur ces nouveaux canaux digitaux dépassent désormais ceux sur la presse et les magazines (84 milliards de dollars dans le monde contre 69 milliards). Alors après la pub, pourquoi pas le commerce ?


Comment définir le social commerce ?

Alors, c’est quoi au juste le social commerce ? Historiquement, la définition est plutôt  large. On a ainsi considéré que les simples “partages”, « recommandations »  ou “j’aime” en faisaient partie. Il aurait cependant été plus juste de parler de social marketing. Mais aujourd’hui, avec la montée en puissance du dropshipping, des micro-influenceurs et de tous les acteurs qui permettent et facilitent les ventes directement sur les réseaux sociaux, la définition reprend son aspect marchand. Elle s’apparente même à ce qu’on pourrait appeler du social shopping.


Qui fait aujourd’hui du social commerce ?

“Tout le monde !” serait-on tenté de répondre ! Même si certains se sont révélés plus habiles dans l’exercice. Dès 2013, STARBUCKS avec son opération TWEET A COFFEE, permettait ainsi, en couplant son compte TWITTER à son compte STARBUCKS, lui même couplé à sa carte de crédit, d’offrir des cafés. Il suffisait de tweeter “@tweetacoffe to @…” en ajoutant le nom d’un de ses amis pour que celui-ci reçoive une carte cadeau électronique à dépenser dans son café STARBUCKS préféré. Mais en quelques années, les choses se sont perfectionnées, même accélérées pour dépasser la simple opération marketing et créer un canal de vente structuré à part entière.

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Le social commerce : un modèle taillé pour la mode ?

Est-ce parce que la mode est par essence un marché précurseur ? Ou tout simplement parce qu’elle s’appuie énormément sur les influenceurs ? Toujours est-il que c’est sans aucun doute ce secteur qui est le plus représentatif du social commerce. Parmi les principaux acteurs, on peut citer 21 BUTTONS. Parfait mélange entre PINTEREST et INSTAGRAM, l’appli fondée en 2015 à Barcelone, permet à chaque utilisateur de poster ses meilleurs looks, de les partager et d’associer à chaque article un “bouton”. Il s’agit en fait d’un lien d’affiliation qui pointe vers le site marchand qui commercialise le vêtement. L’appli compte aujourd’hui 6 millions d’utilisateurs, les “Buttoners” et leur permet bien sûr de toucher un pourcentage sur les ventes qu’ils génèrent. Un principe à mi chemin entre le réseau social et la market place que l’appli POSHMARK a, de son côté, développé à très grande échelle.


POSHMARK, le plus grand social commerce fashion du monde ?

Avec 40 millions d’utilisateurs, POSHMARK redéfinit à son tour les contours du social commerce. L’appli, créée en 2011 à San-Francisco, permet à plus de 40 millions de membres de vendre et d’acheter des vêtements d’occasion, mais aussi de créateurs, par le biais de “Posh Parties”. Des ventes thématiques (Imprimés, 80’s, par marques…) qui encouragent les discussions, les échanges par affinité. Une nouvelle manière d’acheter très axée sur la conversation, l’humain et qui invite à l’interaction. Un principe qui plaît puisque l’appli enregistre des durées moyennes de connection entre 23 mn et 27 mn par jour pour chaque membre. Rien d’étonnant donc à ce que POSHMARK soit classée parmi les applis shopping les plus populaires aux Etats-Unis. Mais côté popularité, une autre appli a déjà raflé la mise.

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FACEBOOK, le 1er réseau social commerce du monde ?

L’entreprise de Mark ZUCKERBERG est décidément très active. Après s’être lancée dans le social media banking, notamment via sa messagerie WHATSAPP, elle a annoncé le lancement de SHOPS. Une toute nouvelle fonctionnalité sur FACEBOOK et INSTAGRAM destinée à toutes les entreprises qui souhaitent vendre en ligne. Ces FACEBOOK SHOPS permettront évidemment de découvrir de nouvelles marques, de parcourir des collections complètes de produits et même de passer commande sur le site web de l’entreprise ou tout simplement sur le shop, sans avoir à sortir de l’application. Avec plus de 2,6 milliards de membres actifs chaque mois sur FACEBOOK et 1 milliard sur INSTAGRAM, l’entreprise au pouce bleu peut se targuer de bénéficier d’une zone de chalandise pour le moins confortable !


Crédit photo ; iStock, Starbucks, Poshmark