C’est sans aucun doute FACEBOOK qui a accéléré le mouvement. En rachetant dès 2012 INSTAGRAM pour 1 milliard de dollars et en y introduisant la fonction shopping dès 2018, la firme de MARK ZUCKERBERG a transformé cette application de partage de photos en la plateforme préférée des micro-influenceurs. Combien sont-ils aujourd’hui ? Difficile à dire. L’appli revendique 1 milliard d’utilisateurs actifs par mois, ce qui fait d’elle le réseau le plus fréquenté derrière FACEBOOK. Bien sûr, tous les Instagrammeurs ne sont pas des micro-influenceurs ou des micro-commerçants… mais ils pourraient aujourd’hui très facilement tous le devenir !

Aidés par des plateformes comme SHOPIFY, WIX, MAGENTO ou encore PRESTASHOP, les micros-influenceurs, forts de leurs followers et de leur communauté, se changent en micros-commerçants. Entre concurrence ou nouvelle opportunité, les grandes marques savent qu’elles doivent désormais compter avec ou sur ces nouveaux marchands.

Qu’est-ce qu’un micro-influenceur ? A partir de combien d’abonnés le devient-on ?

On devient micro-influenceur ou micro-influenceuse à partir du moment où l’on réunit sur son réseau social 5 000 abonnés ou followers. Mais la fonction est loin d’être une simple question de chiffres. Certains domaines très concurrencés, comme la mode, la food ou encore le lifestyle requièrent à minima 100 000 abonnés pour commencer à intéresser les grandes marques, dont l’appétit pour ces communautés de niches ne cesse de grandir. Preuve en est : en 2018, 52% d’entre elles avaient augmenté leur budget d’influence marketing par rapport à 2017. En 2019, elles étaient 74%. Alors, le Social Media des micro-influenceurs, nouveau graal pour le e-commerce ? Sans doute…


Micro-influence : le super pouvoir de prescription ?

Si 90% des consommateurs disent se fier aux recommandations d’autres consommateurs, ils ne sont que 33% à dire faire confiance à la publicité traditionnelle. A partir de là, la chasse aux micro-influenceurs est ouverte ! Youtubeuses beauté expertes de la pose de faux ongles, instagrammeurs testeurs d’équipements d’escalade, bloggeurs parents d’enfants dyspraxiques… les réseaux sociaux ont permis à tout un chacun d’exprimer sa passion ou de partager son expérience dans des domaines très pointus voire spécialisés, créant ainsi de véritables niches. Devenu expert – et perçu comme tel par sa communauté – le micro-influenceur n’a en plus désormais qu’un pas à franchir pour se muer en micro-distributeur ou micro-commerçant.


De micro-influenceur à micro-commerçant

Forts de ce pouvoir de prescription, les micro-influenceurs sont ainsi de plus en plus nombreux à se changer en micro-commerçants. Alors, bien sûr, si ces nouveaux acteurs ne rassemblent somme toute qu’un nombre assez restreint de fidèles ou d’abonnés, il n’en demeure pas moins que cette faiblesse est largement compensée par un niveau d’engagement très fort… qu’au final peu de marques parviennent encore à susciter. Alors, épiphénomène ou maxi-concurrence pour les enseignes en vue ? Plutôt que l’opposition, la solution pourrait sans doute se nicher dans l’association… mais ça l’avenir nous le dira.