Jusqu’ici, la vidéosurveillance dans nos magasins était essentiellement une affaire de sécurité. Mais avec l’avènement de la biométrie comportementale et des progrès de l’intelligence artificielle, ces petites caméras sont devenues les meilleures alliées des retailers et de l’amélioration du parcours client. #oneday vous invite à regarder cela de plus près.

On connaissait bien sûr le pouvoir de la data au sein du e-commerce. Voilà désormais qu’il sert aussi le commerce physique. Humeur des clients, points d’attention, parcours magasin, temps passé… grâce à la vidéosurveillance augmentée et dotée des dernières technologies de biométrie comportementale, les retailers disposent d’outils de transformation jusque-là inédits.

La biométrie comportementale au service des retailers

Il y a des chiffres qui ne trompent pas. PUNCCH, entreprise américaine spécialisée dans la fidélisation client, a dernièrement procédé à une levée de fonds de 40 millions de dollars. Objectif de ce financement : développer et accélérer la mise en place de technologies bio-comportementales au sein des magasins physiques. En clair : fournir aux retailers le même type de données sur le comportement du consommateur que celles dont dispose AMAZON pour optimiser la transformation et toujours mieux personnaliser son offre. Une avancée qui passe par des outils d’observation et d’analyse du client en magasin …et donc par les caméras et les capteurs, toujours plus précis et bardés de nouvelles technologies.


Du système de comptage à l’analyse émotionnelle : le champ des possibles de la biométrie comportementale

On l’a vu dernièrement avec les gestes barrières liés au Covid-19 : connaître précisément et en temps réel le nombre de personnes dans les rayons peut s’avérer utile. D’une part pour réguler le flux, mais également pour faciliter l’analyse des performances du point de vente et définir le taux de transformation. Mais, le comptage n’est qu’une infime partie de ce que nous offrent les possibilités de la biométrie comportementale. Grâce à la reconnaissance faciale, les intelligences artificielles sont désormais capables d’analyser nos émotions, de mesurer nos humeurs et de réagir en conséquence. C’est notamment ce que propose aujourd’hui KAIROS.


Humeurs, émotions, attentes ou envies… rien n’échappe à la biométrie comportementale.

Cette entreprise américaine fondée en 2012 a ainsi développé une API de reconnaissance faciale apte à identifier les consommateurs dès leur entrée en magasin, en estimant leur sexe, leur âge et leur état émotionnel. Intégré au programme de fidélité de l’enseigne, ce dispositif peut, par exemple, inciter le client- via son smartphone- à prendre quelques selfies à des endroits clés du magasin, voire avec ses produits préférés. Le marchand génère alors des offres spécifiques et des promotions personnalisées selon ce parcours ou l’humeur du client. Mieux encore, le visage devenant la carte de fidélité, les vendeurs peuvent même être alertés sur le champ, lorsqu’un client VIP fait son entrée. De son côté, la firme allemande BOSCH a également présenté au dernier CES de Las Vegas, sa solution de vidéosurveillance couplée à une IA. Un système capable de détecter tout au long d’un parcours client, les expressions faciales, les émotions mais aussi la fréquence cardiaque et les changements de température corporelle… signes avant-coureurs de toute décision d’achat !


La biométrie comportementale : Et si le retail faisait jeu égal avec le e-commerce ?

Ce qui peut apparaître comme paradoxal, c’est que la connaissance du client a d’abord été l’apanage du petit commerce, avant de se perdre petit à petit, à mesure que grandissaient et se multipliaient les surfaces de vente. Elle a ensuite été perfectionnée grâce au commerce en ligne pour maintenant revenir dans le monde physique… et peut-être lui permettre de conserver son avance ? C’est ce qui pourrait se dessiner. A condition cependant que la collecte de ces data réponde, bien évidemment, aux exigences législatives liées à la vie privée ; et aille au-delà des réticences des consommateurs à adopter de nouvelles pratiques. Un dernier point non négligeable, surtout lorsqu’on sait, à titre d’exemple, qu’en France, seuls 12% des consommateurs utilisent leur mobile pour payer.