C’est en train de devenir un vrai sujet mondial. Aujourd’hui, le numérique représente à lui seul 4,2% de la consommation mondiale d’énergie et 3,8% des émissions de gaz à effet de serre. Si, au regard d’autres secteurs, ces deux chiffres peuvent paraître minces, force est de reconnaître qu’ils progressent régulièrement.

A tel point qu’on parle désormais de pollution numérique. Un nouvel indicateur qui doit demain nous amener à nous interroger davantage sur notre utilisation des outils digitaux, aussi bien dans notre sphère professionnelle que privée.

Nos activités numériques ont aussi des impacts environnementaux. C’est notamment le cas avec le streaming vidéo, responsable à lui seul de plus de la moitié de la pollution numérique de la planète. Comme pour toute consommation, elle doit demain, elle aussi, obéir à des principes de responsabilité.

Quel est l’impact d’internet sur l’environnement ?

La question peut en effet se poser. L’idée n’est ici évidemment pas de condamner la toile et le numérique en général. Au cours du confinement, le digital, les technologies du web, et notamment la visioconférence ont joué un rôle essentiel. Ils nous ont à la fois permis de continuer à travailler, à nous divertir et surtout à maintenir des liens puissants entre nous. Mais avec un trafic web mondial qui a bondi de plus de 25% en quelques mois, nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur les impacts réels de cette consommation digitale sur notre environnement.


Qu’est-ce que la pollution numérique ?

Toutes nos activités ont en effet un impact sur l’environnement, y compris celles en ligne : garder des messages non effacés dans sa boîte mail, stocker des données parfois inutiles, consulter trop fréquemment ses réseaux sociaux, actionner la lecture automatique des vidéos, passer par un moteur de recherche plutôt que de taper directement l’adresse d’un site dans le navigateur, chercher la facilité de connexion de la 4G plutôt qu’en Wifi… sans parler bien sûr de la consommation électrique exponentielle liée aux data centers ou encore de la production des objets connectés (ils seront 48 milliards d’ici à 2025). C’est simple, tout compte… y compris visionner ses séries favorites en streaming ! Cette activité serait à elle seule responsable de 60% de toute la pollution numérique. Un constat qui a fait réagir outre-Rhin.


Votre série préférée est-elle responsable de pollution numérique ?

Elle s’appelle PLANTYFIX. Et si le nom de cette entreprise fait écho à la célèbre plateforme de streaming NETFLIX, ce n’est pas un hasard. Cette startup allemande propose en effet à tous les abonnés du service de VOD le plus populaire au monde (et le plus fréquenté aussi avec plus de 193 millions d’abonnés) de compenser l’empreinte carbone qu’ils génèrent en regardant leurs programmes favoris, grâce à la plantation d’arbres. Elle a ainsi pour cela converti les séries les plus populaires en kilos de CO2. Vous avez frissonné devant les aventures des ados de STRANGER THINGS ? Dites-vous que vous avez alors généré 9 kg de CO2. Vous vous êtes passionnés pour les 5 saisons de BREAKING BAD ? Sachez alors que visionner les 62 épisodes a généré 21 kg de CO2, soit autant qu’un trajet de 175 km en voiture.


Des arbres pour compenser la pollution numérique ?

Cohérent jusqu’au bout, PLANTYFIX copie même le modèle économique du géant du streaming. L’entreprise propose en effet des formules d’abonnement adaptées à sa consommation de séries. Les moins accros qui passent à peine une heure par jour sur la plateforme pourront par exemple compenser leur consommation en s’engageant à verser 1€ par mois. Avec cette somme, chaque mois, 2 arbres seront alors plantés. Pour les plus gros consommateurs ou binge watchers qui passent plus de 3 heures par jour, l’abonnement s’élève à 6€, soit l’équivalent de 30 arbres par mois. Si bien sûr le principe de compensation peut faire débat, il n’en demeure pas moins que l’initiative a au moins le mérite de pousser à s’interroger sur sa propre consommation numérique… en attendant peut-être qu’elle fasse un jour l’objet d’une série télé !


5 bonnes pratiques pour réduire sa pollution numérique au bureau

  • Au delà d’une heure d’inactivité, éteignez votre ordinateur et votre imprimante plutôt que de les laisser en veille.
  • Quand vous n’en n’avez pas l’utilité, désactivez les fonctions wifi, bluetooth et GPS de vos appareils.
  • Préférez, quand c’est possible, le wifi à la 4G
  • Supprimez régulièrement les spams de votre boîte mail
  • Optimisez la taille des pièces jointes de vos mails : optez pour les PDF, la compression de fichiers ou des images en basse définition.