La machine qui remplace l’Homme ce n’est pas nouveau, c’est le progrès. Mais force est de reconnaître que ce dernier peut parfois faire peur, surtout lorsqu’il s’attaque, par exemple, à des fonctions ou des domaines, qu’on pensait, jusque là, réservés à l’imagination et la construction logique humaine. C’est le cas, notamment, de l’écriture et de la production de contenus. Alors, demain, l’intelligence artificielle mettra-t-elle au chômage écrivains, rédacteurs et journalistes ? Pas si sûr encore…

L’IA est maintenant partout, jusque dans l’écriture et la création de contenus. Une aubaine pour certains domaines qui pourraient y voir une façon d’accélérer leur business. Un danger, si la technologie tombait entre de mauvaises mains.

L’intelligence artificielle va-t-elle révolutionner nos vies ?

Sans aucun doute ! Et c’est même déjà le cas. Notamment, bien sûr dans nos vies de tous les jours, à travers nos assistants vocaux, les modules d’achats prédictifs ou encore dans des domaines parfois insoupçonnés comme la création de petites annonces ou même l’élaboration de tendances modes. L’IA est donc désormais partout… jusque dans les lignes que nous lirons peut-être demain. L’entreprise OPEN AI, basée à San Francisco, a présenté en effet la 3ème génération de son outil phare : GPT-3. Un programme révolutionnaire, qui surpasse de loin tout ce qui existe sur le marché.


Une intelligence artificielle (très) douée pour l’écriture

GPT-3 (pour “Generative Pre-Training” qu’on pourrait traduire par “préformation générative”) se définit en effet comme un modèle de traitement du langage naturel, qui utilise l’apprentissage automatique pour analyser et générer du texte. Concrètement l’algorithme s’est peu à peu construit en analysant un très grand nombre de données textuelles, qu’on appelle paramètres, et qui lui permettent ainsi de générer une quantité infinie de phrases. GPT-3 a ainsi intégré 175 milliards de ces paramètres. Son principal concurrent T-NLG du géant MICROSOFT n’en intègre “que” 17 milliards. Pour vous donner un ordre d’idée, l’intégralité de Wikipédia en anglais ne représente que 0,6 % des données que le modèle a traitées. L’outil est donc capable d’écrire sur tous les domaines (marketing, poésie, juridique…), pour toutes les situations (brand content, mais aussi relation clients…) et dans toutes les langues, y compris le langage informatique, comme le code. Alors aurons-nous encore besoin de poser les mains sur un clavier à l’avenir ?


L’intelligence artificielle aura-t-elle le dernier mot ?

Si ces derniers mois, de nombreux tests pour le moins concluants ont été réalisés, GPT-3 se heurte cependant encore à deux épineux problèmes. Le premier concerne sa taille. En effet, pour être installé, l’algorithme nécessite des machines capables d’une puissance que peu de structures possèdent aujourd’hui. Le second réside dans le fond même des contenus. Lorsque ces derniers sont trop longs, GPT-3 ne parvient en effet pas toujours à garder une totale cohérence ni une ligne directrice globale. Ce sont bien sûr peut-être des “réglages” qu’une nouvelle version viendra corriger, à moins que… ces créateurs ne décident de brider la technologie. Conscient en effet des capacités d’une telle avancée, OPEN AI n’en réserve pour l’instant l’utilisation qu’à une poignée de chercheurs et d’entreprises. Qu’adviendrait-il, en effet, si demain un tel programme venait à être utilisé pour générer massivement théories conspirationnistes, rumeurs et autres fake news ? Voilà qui sonne comme le début d’un roman d’anticipation… écrit peut-être par une intelligence artificielle.