La croissance du e-commerce a bien évidemment engendré celle de la livraison de colis (on estime sa progression de 10 à 15% / an) mais aussi malheureusement son pendant négatif : celle des émissions de CO2. Heureusement, acteurs majeurs de la logistique et nouveaux venus se mobilisent aujourd’hui pour développer des transports alternatifs plus verts qui nous permettront de tous nous faire livrer sans culpabilité.

La livraison écologique passe par les transports alternatifs

L’interdiction du diesel pour les transporteurs, dans de plus en plus de villes européennes, oblige aujourd’hui le marché de la supply chain à se transformer et trouver des transports alternatifs pour continuer à profiter de la croissance toujours plus forte du marché de la livraison. Nous savons que des tests de drones-livreurs ont commencé et se sont montrés très encourageants. Mais il semble qu’un déploiement à très grande échelle dans les centres-villes ne soit pas pour tout de suite. Résultat : on assiste à l’arrivée de nouveaux types de véhicules et de nouvelles formes de livraison.


Le camion électrique : nouveau standard du transport alternatif

GEODIS en France a ainsi revu sa flotte de livraison du dernier kilomètre sur Paris en s’équipant de modèles électriques. D’une autonomie d’environ 150 km, ces camionnettes devraient permettre de réduire de façon significative la pollution de l’air. STREETSCOOTER, entreprise spécialisée dans la conception et la construction de véhicules logistiques électriques (rachetée en 2014 par DHL), estime à titre d’exemple que les 10 000 véhicules qu’elle a déjà déployés ont permis d’économiser quelques 36 000 tonnes de CO2 par camion et par an. Mais d’autres transports alternatifs encore plus verts semblent s’installer durablement dans nos rues.


Et si le vélo était l’avenir de la livraison écologique ?

Silencieux, économique, agile, propre… le vélo-livreur a tout pour plaire y compris aux autres usagers de la route : on n’a en effet jamais vu un vélo garé en double file bloquer une rue entière. D’autant qu’une version électrique et équipée d’une remorque, permet d’embarquer jusqu’à 100kg de marchandises tout en continuant à se déplacer partout, y compris dans les zones piétonnes, de plus en plus nombreuses en centre-ville. Des atouts qui ont séduit les géants de la logistique comme DHL qui s’équipent de plus en plus ou n’hésitent pas à nouer des partenariats avec des startups spécialisées. Reste maintenant à mettre en place des infrastructures dédiées comme des espaces de logistique urbaine de proximité (zones de stockage, de déchargement, de déplacement…) sous peine de voir les pistes cyclables et les trottoirs complètement encombrés.


L’essentiel

Non seulement la logistique du dernier km est la plus coûteuse de la chaîne de distribution, mais elle génère en plus, à elle seule, 20% du trafic urbain. Pollutions, embouteillages et retards s’accumulent ainsi dans les centres-villes. Heureusement, camions électriques, vélos et bien d’autres transports alternatifs, encore à venir, pourraient bien prendre le relais… à condition de profiter d’aménagements dédiés.