Dans cet incessant jeu du gendarme et du voleur, chacun rivalise d’imagination pour, au choix, protéger ou s’emparer des biens, data ou argent d’autrui. Dans cette course folle à l’armement, le paiement biométrique occupe depuis quelques années une place de choix dans les systèmes de protection. Après l’empreinte et l’iris, voici désormais qu’on s’intéresse à notre réseau veineux. Sécurité : quand on t’a dans la peau !

Pourquoi continuer à taper un mot de passe ou un code pour s’identifier ou payer ? Alors qu’on peut désormais s’authentifier d’un simple geste avec son empreinte de doigt, son visage, son iris… et même désormais son système veineux !

Qu’est-ce que le paiement biométrique ?

Petit rappel des forces en présence. Avec la dématérialisation des paiements et bien sûr le e-commerce, la question de la sécurité et plus encore de l’authentification du payeur est devenue pour les commerçants comme pour les consommateurs une priorité. C’est ainsi qu’est apparu le code PIN d’identification ; 4 chiffres (normalement) seuls connus du porteur de carte bancaire. A cela est venu s’ajouter le code 3D Secure. Le fameux SMS directement envoyé sur le téléphone portable qui contient un code unique et à durée limitée, destiné à confirmer le règlement. Parallèlement à ces systèmes, les progrès des technologies qui équipent notamment nos smartphones, nous ont permis aussi de renforcer la sécurité. On pense bien sûr ici à la reconnaissance de l’empreinte de doigt, faciale ou même de l’iris. Autant d’avancées qui ont permis de sécuriser mais aussi de simplifier les paiements. Mais c’était sans compter l’ingéniosité des fraudeurs…

face-match

Quel est le meilleur système de paiement biométrique ?

On peut voler ou extorquer une carte bancaire même si cette dernière fait l’objet de plus en plus d’attentions un code PIN, un téléphone portable. On peut aussi récupérer des empreintes de doigts ou même voler… des visages ! En mars dernier, on apprenait ainsi que CLEARVIEW AI, une entreprise américaine s’était faite pirater sa base de données. Montant du butin ? 3 milliards de visages dérobés ! L’entreprise stockait et gérait en effet ces informations biométriques pour le compte de centaines d’entreprises, d’agences gouvernementales, de banques, d’associations… Une perte considérable qui vient nous rappeler à quel point nous sommes dépendants de la technologie…


Et si on payait avec notre système veineux ?

C’est l’idée du japonais HITACHI. En effet, depuis quelques mois, ce géant de la high-tech propose aux banques locales un tout nouveau système d’authentification biométrique basé sur le réseau veineux de notre main. Une technologie qui repose sur 3 avantages significatifs :

  • Nos veines sont uniques et pas facilement “accessibles” comme peuvent l’être nos empreintes de doigts.
  • Elles ne changent pas avec l’âge, contrairement au visage.
  • Et surtout : la “lecture” et l’authentification du réseau veineux ne nécessitent aucun capteur coûteux. Une simple webcam suffit !

Alors, après le doigt, l’œil, le visage, place donc au paiement par les veines… jusqu’à ce que les voleurs trouvent la faille !

bank-bph

Crédit photo ; iStock, id3 Technologies, Hitachi