Doconomy, une startup suédoise a fait sensation cet été en proposant une carte bancaire qui estime au jour le jour le bilan carbone de nos achats. Objectif : sensibiliser le porteur de carte à l’impact qu’a sa consommation sur notre planète.

Gadget ou 1ère vraie CB écolo ?

Se servir du moyen de paiement pour influer directement sur les comportements d’achats, est-ce une bonne idée ? Oui, bien sûr pour la planète et c’est sans doute le plus important.

Imaginez.

Au moment de régler votre jean avec votre CB, le terminal de paiement vous indique : “Désolé, mais cet achat est mauvais pour votre bilan carbone. Transaction refusée”. Science-fiction ? Plus vraiment avec Doconomy, la 1ère startup qui propose une CB qui analyse en temps réel vos achats et leur donne une conscience environnementale.

Carte blanche ou Carte noire ?

Le principe se décline sur deux cartes. La première, blanche, correspond à l’offre de base. Reliée au smartphone, elle envoie une alerte en temps réelle qui permet de contrôler l’empreinte carbone de chaque achat.

La seconde, la version “black”, va, quant à elle, plus loin. Si l’achat dépasse le seuil d’empreinte carbone fixé par son propriétaire, cette dernière se bloque et interdit l’achat. C’est ce que la start up appelle son “ Everyday Climate Action”. Une prise de conscience de ses actions de consommation au quotidien sur le climat.

Mais comment ça marche ?

Le principal défi réside dans la mesure exacte de l’empreinte carbone de l’achat. Pour ce faire, la startup s’est appuyée sur le Aland Index. Un calculateur qui fournit des estimations sur des moyennes de production de taux de CO2 par typologies de produits. Et c’est peut-être là que le système connaît quelques limites. Comment en effet faire la différence entre un produit local et un autre acheminé par avion ? Une course en taxi dans une voiture diesel ou une autre en voiture hybride ? A date, Doconomy ne le dit pas. Mais, la démarche a au moins le mérite d’exister, sans doute de progresser et de continuer ainsi à nous interroger sur notre consommation. C’est déjà beaucoup !