Après les factures, les tickets de caisse. La dématérialisation se poursuit en effet à travers l’Europe et le monde. Plusieurs projets de loi ont ainsi été adoptés, notamment aux États-Unis, dans l’état de la Californie ou encore en France pour les supprimer progressivement.

Et si la fin du ticket de caisse était une bonne chose pour l’environnement, la santé, mais aussi pour la relation client ?

Rien qu’en France, ce sont plus de 12 milliards de tickets de caisse qui sont chaque année imprimés… et presque aussitôt jetés ou oubliés au fond d’un portefeuille. De plus en plus de pays adoptent ainsi une réglementation visant à les réduire voire à les supprimer. Parallèlement, se développent des applications d’achats qui permettent de recevoir les tickets de façon électronique, mais qui en plus favorisent la connaissance et donc la relation client.

Environ 750 km.

C’est ce que représente chaque année, traduite en distance, la consommation en rouleaux de tickets de caisse, d’un seul hypermarché français. Rien qu’aux États-Unis, l’émission de ces petits tickets sont responsables de l’abattage de 10 millions d’arbres, de 95 milliards de litres d’eau consommés et de 311 000 tonnes de déchets. Voilà qui est beaucoup pour un support dont la durée de vie n’est évaluée qu’à quelques secondes et l’intérêt de moins en moins avéré. D’autant qu’en plus, sa composition, qui même si elle n’intègre plus de bisphénol A, est porteuse encore de perturbateurs endocriniens nocifs pour la santé. Alors, on dit au revoir au ticket de caisse ?


Un abandon progressif du ticket de caisse

En Californie, le projet de loi “Skip the Slip” (“Laissons tomber le ticket de caisse”) devrait rentrer en vigueur en 2022. En France, l’idée est de le rendre non obligatoire, dès le 1er septembre 2020, pour les achats de moins de 10€. La loi s’étendra par la suite pour ceux de moins de 20€ dès 2021, et ceux de moins de 30€ dès 2022. Bien sûr, le consommateur pourra toujours, s’il le désire, le réclamer, à moins qu’il ne joue le jeu de la dématérialisation. 


Moins de tickets = plus de fidélité ?

Cela pourrait être en effet l’opération gagnante pour de nombreux commerçants. En effet, si le consommateur veut recevoir son ticket de caisse, il devra au préalable fournir au commerçant, à minima son adresse mail. Ce dernier pourra désormais croiser données de paiement et comportements d’achats afin de pousser des offres spécifiques, toujours plus personnalisées et renforcer ainsi sa relation client. 

Une démarche qui explique notamment la multiplication des applications d’achats propriétaires, comme celles proposées par certains hypermarchés, ou d’autres indépendantes, du type FLUX, qui permettent de régler, de gérer tous les historiques transactionnels mais aussi d’obtenir des récompenses ou des réductions. Alors, la fin du ticket de caisse, on pourrait finalement tous avoir à y gagner !


L’essentiel

Rien qu’en France, ce sont plus de 12 milliards de tickets de caisse qui sont chaque année imprimés… et presque aussitôt jetés ou oubliés au fond d’un portefeuille. De plus en plus de pays adoptent ainsi une réglementation visant à les réduire voire à les supprimer. Parallèlement, se développent des applications d’achats qui permettent de recevoir les tickets de façon électronique, mais qui en plus favorisent la connaissance et donc la relation client.