Avec la généralisation du paiement sans contact, des cartes prépayées ou encore du paiement par smartphone, l’argent liquide a tendance à disparaître dans les transactions du quotidien. Un phénomène amplifié par les initiatives de certaines enseignes qui ont décidé de franchir le pas en bannissant définitivement le cash. Explications.

Et si l’argent liquide disparaissait ? Déjà absent dans les transactions importantes, le cash connaît une certaine érosion dans les paiements du quotidien.

“Nous n’acceptons que les cartes bancaires“.

La chaîne alimentaire bio originaire des Pays-Bas, Marqt, a ainsi décidé de supprimer dans l’ensemble de ses magasins la possibilité de régler en cash. Elle s’en explique très simplement en s’appuyant sur la sécurité et le développement durable. L’absence d’argent liquide en magasin dissuade non seulement toute tentative de vol ou d’effraction, mais évite en plus les convois et transferts, réduisant ainsi l’empreinte carbone.

Une démarche que suit également les chaînes de restauration rapide américaines Sweetgreen ou encore Chopt Creative Salad Co qui comptent chacune près d’une centaine de points de vente.

Les clients sont-ils prêts ?

Côté clients, Marqt s’appuie sur deux chiffres : 90% des transactions en supermarché s’effectuent avec une carte bancaire et les clients disposent en moyenne de 1,4 carte de paiement dans leur portefeuille. Tout semble donc réuni pour abandonner le paiement en espèce. D’autant plus que l’expérience en magasin est également au rendez-vous avec un temps de passage en caisse réduit et donc une meilleure fluidité. Un atout non négligeable dans ce type de commerce notamment aux heures de pointe.

Alors demain, un monde sans cash ?

Pourquoi pas ? Plus rapide et plus sûre, l’absence de pièces et de billets ne semble présenter que des avantages. Pourtant, en Europe, 79% des paiements en magasin sont encore réalisés en espèces (Étude 2016 de la Banque Centrale Européenne). Un chiffre à relativiser en fonction des pays (68% en France, 63% en Belgique, 48% en Estonie et même 45% aux Pays-Bas), mais également en fonction des montants. En effet, plus la valeur de la transaction augmente et plus la part du paiement en espèces diminue. En France, elle ne représente ainsi que 28% en valeur des paiements.