Les aliments d’origine locale ne représentent que 3% de tous les aliments que nous consommons. Pourtant ils profitent à notre économie, à notre santé et à la communauté toute entière, en réduisant notre empreinte carbone et en créant des emplois locaux. Alors pourquoi une si faible représentation ? Oney vous livre ici explications et début de solutions.

Le local est une attente forte chez le consommateur. Cependant, face à la difficulté d’organiser et de structurer des circuits de distribution, la demande n’est aujourd’hui pas satisfaite.

Le local, c’est compliqué.

Pour de petits détaillants, travailler avec 1 ou plusieurs producteurs locaux est relativement simple. Mais cela se complique lorsqu’on passe à 15, 20 ou 30 interlocuteurs.

Des relations du quotidien en passant par les démarches administratives, le règlement, le sourcing de nouveaux partenaires… tout cela est long, pénalise l’activité et donc explique le peu de pénétration du local chez certains commerçants. Ce qui privilégie les centrales d’achat. Pourtant, aujourd’hui, des alternatives existent.

Forager : le sourcing local simplifié

«Nous sommes le pipeline numérique pour les aliments locaux, où nous connectons des milliers de fermes à des centaines d’acheteurs.». Voici comment David D. Stone définit sa startup Forager. Ce serial entrepreneur américain a fait de l’approvisionnement local son nouveau terrain de jeu. Forager est en effet une plateforme numérique d’approvisionnement-paiement très simple à utiliser.

Elle permet notamment de réduire les coûts mais aussi la complexité des démarches de sourcing.

Jusqu’à 60 heures économisées par semaine.

En centralisant l’ensemble des fournisseurs, Forager simplifie le passage de commande. En quelques clics, il est désormais très simple pour les détaillants de s’approvisionner, de s’occuper et de programmer des règlements ou même de communiquer grâce à une messagerie intégrée. Aujourd’hui plus d’une centaine de producteurs participent au programme. Et de plus en plus de détaillants encouragent leurs fournisseurs indépendants à rejoindre la plateforme.

L’objectif est clair : répondre toujours mieux à la forte appétence des consommateurs pour le local.

Perfarmer : le lanceur d’alerte.

Dans la même lignée, l’application française Perfarmer aide les agriculteurs à définir au mieux leur stratégie de commercialisation et donc à vendre au bon moment. L’appli répond ainsi à deux problématiques majeures : la forte volatilité des cours des matières premières et l’impossibilité pour l’agriculteur de toujours les suivre en temps réel.

Désormais, l’agriculteur est informé immédiatement par SMS, lorsque son objectif de prix de vente est atteint. Il est ainsi certain de vendre au bon moment et au prix qui lui convient le mieux pour asseoir sa pérennité.

Et si c’était le modèle de demain ?

Le local est assurément une composante majeure dans l’offre alimentation de demain. Son sourcing est donc un enjeu qui intéresse l’ensemble de la chaîne de distribution… y compris les grandes surfaces. Auchan Retail a d’ailleurs confirmé, il y a quelques mois, avoir sécurisé, via sa branche immobilière, plusieurs centaines d’hectares autour d’une cinquantaine de ses sites en France. Objectif : développer des fermes urbaines qui alimenteraient en priorité les magasins dans une logique de respect de l’environnement voire même bio.