La crise sanitaire a redonné une importance nouvelle à nos intérieurs et la manière dont nous les équipons et meublons. Si l’argument décoratif domine les attentes des consommateurs, de plus en plus de personnes ne souhaitent plus avoir à choisir entre esthétisme, durabilité et accessibilité. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Emery Jacquillat, directeur général de Camif, et Victoria Bergström, responsable de la communication chez Selency pour qu’ils nous en disent plus sur les manières d’aménager son intérieur de manière responsable.

Meuble responsable, définition

Un meuble responsable, c’est un meuble qui a été produit de manière locale, fabriqué à partir de produits durables, et dans des conditions sociales qui respectent l’humain. Tous ces éléments permettent au consommateur de faire un choix éclairé, et de décorer leur intérieur avec des meubles qui ont du sens. Pour Emery Jacquillat, « On n’achète plus un produit, on n’achète plus un meuble, on achète une histoire qui est derrière, on achète une façon de produire. » Ces histoires, on les retrouve également dans les pièces d’occasion. Selon Victoria Bergström, « Chiner est une des meilleures façons de créer une déco unique avec une âme et des pièces que l’on ne retrouve pas chez tout le monde. »

Matériaux nobles, matériaux recyclés

Pour dire d’un meuble qu’il est conçu de manière responsable, il faut s’intéresser à sa composition. On peut ainsi distinguer deux types de matériaux durables : les matériaux nobles, bio, et les matériaux recyclés. De plus en plus d’initiatives et d’innovations permettent de créer des produits à partir de matériaux entièrement recyclés. Par exemple, Camif a sorti en 2021 le premier matelas fabriqué à partir de 100 % d’anciens matelas recyclés, le matelas Timothée.

Marché de l’occasion

Prendre soin de ses meubles, c’est aussi leur permettre de trouver une seconde vie plus facilement le jour où vous souhaitez vous en séparer. C’est une manière de participer activement à l’économie circulaire, et outre les meubles durables, de permettre à des meubles qui n’étaient pas forcément conçus de manière responsable de prime abord de le devenir. Un coup de peinture ou de ponçage, et votre table peut trouver un nouveau foyer. Qui sait, elle se retrouvera peut-être à la vente chez un des 5 000 partenaires de Selency et son réseau local d’antiquaires et commerçants.

Pouvoir d’achat et durabilité

Les meubles durables, comme leur nom l’indique, sont destinés à durer dans le temps. Ils sont donc de meilleure qualité, et plus onéreux. Ce dilemme du prix porte un nom pour Emery Jacquillat, « l’équation de la fin du mois et de la fin du monde ». Et pour lui, elle ne peut être résolue qu’à travers un « changement de comportement de consommation, celui d’acheter moins, mais mieux ». Acheter un meuble durable, c’est faire un investissement sur le long terme, mais aussi se faire plaisir grâce à un achat de qualité. Ces achats peuvent également être facilités grâce à des solutions de paiement. Finalement, acheter moins, c’est aussi libérer du pouvoir d’achat. Et le marché de l’occasion s’engage également dans cette volonté de conjuguer économies et geste pour l’environnement. Pour Victoria Bergström, « Le modèle de la seconde main s’inscrit au cœur de l’économie circulaire. Ici, on allie petit pouvoir d’achat, esthétique et consommation responsable ! »

Aujourd’hui, donner une nouvelle vie à son intérieur tout en respectant les principes de la durabilité, c’est possible. Si les meubles responsables sont plus chers de par leur plus grande qualité, leur coût est amorti sur le temps. Et il est toujours possible de diviser les paiements. Le marché de l’occasion s’inscrit également dans cette démarche d’éco-responsabilité tout en permettant aux plus petits budgets de se faire plaisir.