Prêt d’outils, garde d’enfants, échange d’appartements ou de vêtements… porté par les réseaux sociaux et une conscience alternative, le troc 2.0 investit désormais de plus en plus nos quotidiens. Plus qu’un effet de mode, une vraie tendance durable.

Troquer plutôt qu’acheter, c’est aujourd’hui le quotidien de plus en plus d’adeptes. Une sorte de 3ème voie – après l’achat en neuf puis celui en occasion – qui pourrait bien à son tour bouleverser les habitudes des consommateurs et le futur des retailers.

PUMPIPUMPE.CH : le troc s’affiche sur la boîte aux lettres

Il fallait y penser : une planche de stickers qui reprend, au choix, pas moins de 50 objets du quotidien (de la tondeuse aux raquettes de ping pong en passant par le moule à gâteaux…) à apposer sur sa boite aux lettres avec la mention : “Je prête”. C’est tout le concept de PUMPIPUMPE qui entend ainsi développer le troc et l’échange entre voisins. Et ça plaît !  Lancée en 2012, l’association suisse est déjà présente sur près de 20 000 boîtes aux lettres un peu partout en Europe. Mais l’échange peut aussi se faire “expérience”…

Le wwoofing, c’est du troc aussi.

Non, ce n’est pas un nouveau sport de glisse. Il s’agit en réalité d’un mouvement mondial dont l’acronyme signifie World Wide Opportunities on Organic Farms, qu’on pourrait traduire par Offres d’Emplois Mondiales dans les Fermes Bio. L’idée est simple : proposer à ceux qui ont envie de se mettre au vert le temps d’un week-end ou de plusieurs semaines, des séjours à la ferme tout compris (hébergement et nourriture) en échange d’un coup de main (jardinage, maraîchage ou tout autre travail agricole). Une pratique qui ne date pas d’hier (le 1er essai a eu lieu en Angleterre en 1971), mais qui, portée par les envies de retour à la terre, ne cesse de se développer un peu partout dans le monde.

Et côté retail ?

Certains retailers historiques ont depuis longtemps adopté la pratique. On pense notamment ici à DECATHLON avec son Trocathlon ou encore à l’enseigne TROC.COM. Mais le mouvement est tel que désormais de nouveaux acteurs s’y engouffrent aussi. C’est le cas de GREENDY PACT. Un nouveau concept de boutique qui propose ni plus ni moins de renouveler son dressing… sans acheter aucun vêtement.

L’idée : en déposant en boutique les vêtements que vous ne voulez plus porter, vous obtenez des Greendies. Des crédits que vous pouvez ensuite dépenser dans la boutique en achetant des vêtements qui ont été à leur tour déposés. La première boutique ouvre en France en janvier. A suivre…

Alors demain, tous “troqueurs” ?

Échanger du temps, de la nourriture, des vêtements, des outils… pour un temps donné ou pour toujours apparaît comme une tendance durable. Elle comble à la fois notre quête de sens, mais développe aussi un fort sentiment de gratitude, de respect de soi et de son environnement. Alors, une pratique demain à intégrer dans le parcours client ? Certainement…