Après la digitalisation, la végétalisation ? Après tout, pourquoi pas. Villes, centres-commerciaux, sièges sociaux… tous aujourd’hui intègrent de plus en plus la nature dès leur conception ou dans leur réhabilitation. Une façon à la fois de répondre aux aspirations des consommateurs et des usagers… mais aussi de se préparer à un avenir marqué par la montée des températures.

+1,5°C. C’est vraisemblablement selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) ce qui nous attend entre 2030 et 2050.  Alors bien sûr, face à ce bouleversement climatique et de société attendu, la réponse ne réside pas seulement dans les murs végétalisés et les toits-terrasses potagers. Mais peut-être que si chacun fait sa part…

Ça va être chaud en ville…

C’est un fait établi. Il fait toujours plus chaud en ville. Un phénomène bien connu des scientifiques qui porte le nom d’îlot de chaleur urbain (ICU) et qui s’explique à la fois par les caractéristiques des rues (bétonisation des sols, orientation des bâtiments…) mais aussi par l’activité qui s’y déroule (concentration de population, transports, industrie…). Résultat, en cas de canicule, la température des grandes villes peut être élevée de plus de 8°C à certains moments de la journée par rapport à des zones périphériques. Une situation que la végétalisation peut nettement endiguer.


On a tout à gagner à planter !

Confort thermique, acoustique, bien-être… rien d’étonnant donc à ce que de plus en plus de villes intègrent dans leur plan d’urbanisation une part non négligeable de végétal. A l’image de New York qui a été pionnier en se lançant dès 2006 dans un vaste programme participatif de plantation avec un objectif d’un million d’arbres atteint dès 2014. Ou encore Milan qui a construit deux immenses tours qui hébergent 20 000 arbres – soit l’équivalent de 2 hectares de forêt.

Attractivité ou encore emploi, il a ainsi été établi qu’un euro investi dans la plantation d’un arbre apporte cinq euros à la collectivité. Rien d’étonnant donc à ce que ce genre d’initiatives s’étend aussi à la sphère privée des entreprises.


Des sièges sociaux toujours plus green.

Apple avec son Apple Park (à ce jour le siège social le plus cher de l’histoire pour un coût total de plus de 4 milliards de dollars) a posé les jalons. 260 000 m2 de bureaux, 3 km de pistes cyclables, 9 000 arbres plantés et qui fonctionne à 100% grâce à l’énergie renouvelable. Mais d’autres réussites sont aussi à saluer. Comme le campus Quicksilver Europe (dans le sud-ouest de la France) et son étonnant concept de bureaux dans la forêt. Ou encore The Edge, le quartier général de Deloitte à Amsterdam élu dès 2015 comme le bâtiment le plus vert du monde et qui combine panneaux solaires, géothermie et même capteurs connectés qui permettent aux collaborateurs de régler individuellement éclairage et température de leur poste de travail au moyen d’une appli.


Et côté commerce ?

Ici aussi, la végétalisation est au cœur de projets à venir. Le plus emblématique. Sans aucun doute celui de l’architecte Vincent Callebaut avec son centre commercial de plus de 20 000 m2, WOODEN ORCHIDS. Un espace qui abriterait pas moins de 200 boutiques spécialisées dans la vente de nourriture organique, un marché fermier mais aussi des jardins de thé fleuris, le tout dans des bâtiments passifs et éco-responsables qui fonctionneraient à l’énergie solaire, à l’éolien et à la géothermie. Une nouvelle expérience commerciale et culturelle capable de réaliser jusqu’à 70% d’économie d’énergie. Le projet est prévu en Chine et pourrait sortir de terre dans les années à venir. Peut-être un modèle à suivre…


L’essentiel

+1,5°C. C’est vraisemblablement selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) ce qui nous attend entre 2030 et 2050.  Alors bien sûr, face à ce bouleversement climatique et de société attendu, la réponse ne réside pas seulement dans les murs végétalisés et les toits-terrasses potagers. Mais peut-être que si chacun fait sa part…